Lettre à monsieur le Sous Préfet Matthieu Garrigue-Guyonnaud

Monsieur le Sous-Préfet,

Merci pour votre intervention lors de l’assemblée plénière du Conseil de la nuit qui soulignait la souffrance des Parisiens induite par les nuisances sonores. La souffrance, de fait, est réelle. Nous tenons à votre disposition beaucoup de témoignages, certains expriment aussi un sentiment d’abandon, d’autres une réelle détresse.

Ce qui nous frappe c’est cette trop grande asymétrie entre la facilité et la rapidité à créer des nuisances sonores ( pas toujours dues à des établissements mais aussi à des nouveaux usages d’occupation de l’espace public ) et le temps très long, beaucoup trop long qu’il faut aux riverains pour parvenir, quelquefois, pas toujours, à les faire cesser.

C’est cette asymétrie qui est source de souffrance, d’incompréhension et de sentiment d’abandon, pourtant elle n’est pas une fatalité. Nous voulons travailler à la mise en place d’un « circuit court » : raccourcir ce temps, faire en sorte que, quelle que soit la source des nuisances, une fois qu’elles sont objectivées, il y ait un circuit court de résolution de la situation.

Les moyens sont là, vous les avez énumérés lors de votre intervention, mais déjà, pour nous les riverains, la répartition des responsabilités pour leur mise en œuvre, entre vos services, les mairies d’arrondissement, les commissariats…, est quasiment ubuesque et certainement pas un élément facilitateur.

Ces problèmes existent dans toutes les villes. Nous avons étudié les organisations de plusieurs villes qui paraissent fonctionner mieux que Paris, comme Rennes, Genève ou Rotterdam : il existe des invariants dans leurs organisations qui font aujourd’hui défaut à Paris.

Nous avons le 15 janvier prochain une réunion de travail avec la Mairie de Paris et trois Mairies d’arrondissement pour discuter d’un début de « circuit court ». Cependant, l’organisation que nous voudrions tester ne pourra être mise en place sans votre engagement et celles de vos services. Aussi souhaiterions-nous pouvoir ensuite rapidement vous rencontrer pour vous présenter ce projet et échanger avec vous sur les modalités de mise en œuvre. Nous nous permettrons donc de contacter votre secrétariat début janvier afin de solliciter un rendez-vous sur ce sujet.

Je vous prie d’accepter, Monsieur le Sous-Préfet, directeur adjoint du cabinet du Préfet de Police de Paris, l’expression de nos sentiments respectueux,

 

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