Une première rencontre destinée à présenter aux élus le cadre général et la méthode de travail du circuit court s’est tenue à l’Hôtel de ville en début de semaine.

Pour mémoire, ce projet de circuit court que nous avons proposé à la mairie centrale a pour but de raccourcir le temps des démarches administratives et de l’application d’éventuelles sanctions, l’idée initiale étant de mettre un terme à l’inégalité de traitement entre fauteurs de troubles et victimes de nuisances.

Le cadre général et la méthode de travail établis conjointement avec la mairie centrale conviennent aux parties présentes (Dans chaque arrondissement, un référent Habiter Paris collabore avec le référent nuit à la résolution des conflits d’usage de la nuit. Commissariats, DPSP, organisations professionnelles et comité des noctambules sont associés à la démarche. Le référent nuit coordonne les actions.)

La présentation a donné lieu à des échanges constructifs. Au fil de la discussion, et après que chacun a pu librement s’exprimer et exposer ses arguments, un même constat a été partagé : quand des problèmes sont identifiés, traités et se résolvent (quelques-uns se résolvent, d’autres sont en voie de résolution, d’autres encore, tous les riverains le savent, à peine identifiés comme tels) cela ne se fait qu’au prix d’une persévérance sans faille et d’efforts extraordinaires en temps et en énergie sans commune mesure avec la facilité et la rapidité avec lesquelles ils sont apparus.

Pour l’essentiel, cela résulte des complexités et des lenteurs aussi bien administratives que judiciaires, particulièrement marquées à Paris où les responsabilités s’enchevêtrent et se diluent. Cette exception parisienne crée des freins, voire de réels blocages propres à décourager les meilleures volontés.

Les parties présentes sont convenues d’un commun accord de s’atteler à démêler le gros écheveau de la chaîne de responsabilités afin d’identifier ces points de blocage pour ensuite réfléchir ensemble aux moyens de les dépasser. D’autres villes françaises font beaucoup mieux que Paris alors que le cadre législatif est le même partout. L’éparpillement des responsabilités est un handicap mais ce ne doit pas être une fatalité.

Ces échanges ont aussi été l’occasion de mettre en évidence le décalage de perception des nuisances sonores entre riverains et autorités, et par là même le bien-fondé de notre démarche.

La mairie centrale va mettre à notre disposition les documents de l’APUR permettant de réaliser une cartographie des lieux posant problèmes, phase initiale indispensable à l’élaboration de fiches de suivi et de diagnostic afin d’objectiver les situations. À charge pour nous de mettre à jour ces documents au fur et à mesure de la remontée d’informations.

Cette prise de contact en comité restreint doit être suivie d’une rencontre réunissant cette fois référents nuit, riverains, DPSP et préfecture de police.

Une première étape, encourageante, est franchie.

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